mercredi 6 mai 2009

le déterminisme technique par McLuhan

Le modèle de la théorie de Lasswell est invraisemblablement le plus connu et le plus étudié en communication. Cependant, McLuhan est un homme qui a fait des recherches sur la communication et propose des travaux qui s’intéressent à « la relation entre modes de communication et sociétés. »(Roy, 2009 : En ligne) Marshall McLuhan à fonder sa théorie sur le médium, mais ce que l’on remarque sur cette théorie c’est qu’elle se mesure par les effets technologiques.

Pour McLuhan, le changement technologique entraînerait une modification de l’organisation sociale. « Sa théorie monocausale affirme que les moyens de communication (entendus dans le sens le plus large, des transports aux arts) structurent les sociétés non pour des motifs économiques, mais sensoriels. » (Roy, 2009 : En ligne)
La théorie de McLuhan, propose une distinction entre médiums chauds et médiums froids, selon lui, le médium chaud laisse peu de place à la participation de l’auditoire, par exemple la radio et le cinéma, dans ces deux exemples, l’auditoire est plutôt passif, il n’interagit pas avec ceux-ci. Le médium froid quant à lui, laisse place à l’interprétation personnelle de l’auditoire, ce sont des sons, des images ainsi que la parole, qui contient peu d’information et qui permet à l’utilisateur de ce faire sa propre idée.
Selon McLuhan, on sectionne en trois périodes dans l’histoire le développement de la technologie. L’âge tribal est caractérisé par la période de l’oral qui implique une grande participation de l’individu. L’âge de l’imprimé brise l’effet de la parole et nous invite plutôt à l’introspection et à l’individualité, c’est-à-dire que l’individu ne participe plus activement en interaction, mais se tourne vers lui-même. Et finalement, l’âge de l’électronique qui bouleverse le monde des communications et nous ramène vers l’âge tribal en nous interpellant, grâce à l’audiovisuel. Le développement de la télévision nous transporte dans un monde complet où l’oral et le visuel sont présents et qui permet une participation à une culture sans frontière en permettant l’interaction entre tout le monde.

McLuhan propose l’idée que tous nouveaux médias n’innovent pas par son contenu ou par son usage, il fait que reprendre ceux-ci dans un univers différent « en fait, chacun de ces médias participe de mouvements de globalisation et de relocalisation sans réellement les créer, et chacun de ces médias prend des formes sociales et nationales changeantes. » (Roy, 2009 : En ligne) L’une des théories avancées par McLuhan est le fait que les médias seraient le prolongement des sens humains et que l’on retrouve toutes les contradictions sociales dans chaque média. L’écriture se définit par le prolongement de nos sens par la dimension qui lui permet le stockage de l’information, elle est plus durable que l’oral, grâce à son support matériel. Pour ce qui est de la dimension sociale, l’écrit nous permet le classement de nos idées et la durabilité de celles-ci, « il y a donc une affinité entre cette technique de communication et des modes d'organisation sociale fondés sur la gestion administrative par fichage et classement, fondés sur la hiérarchie entre individus et entre groupe sociaux » (Roy, 2009 : En ligne), car tous groupe sociaux, ont leur façon bien à eux de présenter leurs idées sur papier. Pour ce qui est de l’imprimé, elle permet une ouverture sur le monde et établit une relation personnelle face au savoir de tout individu.

On peut distinguer seulement trois façons de comprendre les rapports entre technique et société. La première voit l’aspect social comme le résultat de la technique et mélange mécanismes instrumentaux et humanité. « Ici, le déterminisme technique rejoint les courants cybernétiques les plus scientistes, les plus naïvement attachés à l'assimilation du monde des hommes à celui des machines. » (Roy, 2009 : En ligne) La deuxième façon de les distinguer est celle basée sur l'idéalisme ou le spiritualisme, c’est-à-dire que l’on sépare l’esprit de la matière, la technique est un concept autonome ou au contraire un concept au service de l’homme, « dire que tout est technique, ou que quelque chose lui échappe substantiellement n'est pas un fait, mais une idéologie, qu'elle soit religieuse, scientifique ou bureaucratique. » (Roy, 2009 : En ligne) Tout le monde choisit son instrument et doit faire avec les mauvais de côté de celui-ci, il nous diriger malgré nous. La troisième qui est fondée sur une valeur sociale nous fait comprendre qu’il existe une indépendance entre le monde humain et la technologie. La différence entre l’homme et la technique est suggérée par le fait que l’homme est capable de modifier leurs relations envers des objets et d’autres personnes aussi. La technique est complexe et elle est une façon d’être, un mode d’existence.
L’homme est aujourd’hui dépendant de la technique, on ne peut imaginer un monde sans l’un ou l’autre. La machine que nous avons développée avec le temps nous est utile, elle nous aide dans tous les sens du terme, elle nous est presque indispensable, devenu aujourd’hui, un prolongement de nous-mêmes.


Je suis en accord avec ce que propose McLuhan, car je trouve qu’effectivement « ce n'est pas au niveau des idées et des concepts que la technologie a ses effets; ce sont les rapports des sens et les modèles de perception qu'elle change petit à petit et sans rencontrer la moindre résistance » (Pour comprendre les médias, 1964 : En ligne) Cette critique du monde technologique qui se distingue par le classement de ceux-ci dans l’histoire est très intéressante, la proposition que la technique est reliée à la société est, à mon avis exacte. Je pense qu’effectivement l’évolution de la technologie change la perception que nous avons envers la société, elle fonde le rapport que nous avons à celle-ci. Si on prend les médias d’information et que l’on regarde l’évolution du journal imprimé à Internet, on remarque une ouverture sur le monde qui passe du village où l’on vit au monde entier, car au début les journaux véhiculaient les idées du village, tandis qu’aujourd’hui on parle d’Internet comme une invention qui repousse les frontières de façon à ce qu’elles n’existent pratiquement plus. J’aime aussi l’idée que la technologie est le prolongement de nos sens, aujourd’hui l’écriture nous est indispensable pour plusieurs raisons, l’enseignement, mais aussi c’est un aide mémoire essentiel. Je pense que de plus en plus, nous sommes esclaves de la technologie, tout est technique. Nous devons nous adapter aux changements technologiques et elle doit aussi s’adapter à nous, puisque nous sommes les fondateurs de celle-ci.

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Bibliographie

Venturin, Tommaso.2007. « Sur le déterminisme technique ». En ligne. <http://www.ideaedi.it/2008/uploads/tommaso_venturini/D%E9terminisme_technique.pdf > Consulté le 6 mai 2009

Roy, André. 2009. « Communication et changements technologiques ». In Université Laval. Site du département d’information et de communication. Cours en ligne module 1. <
http://www.changements.com.ulaval.ca/module1/>. Consulté le 6 mai 2009

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